Ni en ligne ni hors ligne : luttons contre les cyber violences genrées
Voici les programmations locales
Centre-femmes Catherine-Leblond
26 novembre à 13 h 30: Café-rencontre sur la communication non-violente
27 novembre à 13 h 30: Ciné-causerie "L'affaire Lorena Bobbitt"
27 et 29 novembre: Distribution de rubans blancs et sensibilisation dans
lieux publics ciblés
28 novembre à 13 h 30: Ciné-causerie "Plus jamais silencieuses"
30 novembre et 1er décembre de 9h à 17h: Atelier d'autodéfense pour
femmes
3 décembre à 13 h 30: Ciné-causerie "Les jours heureux"
4 décembre à 13 h 30: Ciné-causerie "Témoin CF"
5 décembre à 13 h 30: Le moment d'Elliza-Ève "Le contrôle coercitif"
6 décembre à 16: Vigie (lieu à confirmer)
CF Témiscouata:
25 novembre de 13 h 30 à 16 h: Projection du documentaire « Les
Héritières »
27 novembre au 4 décembre: kiosques dans les écoles secondaires du
Témiscouata en tant que membre du comité local 12 jours d’action au
Témiscouata: Dégelis, secteur Cabano, Sully, Squatec
Barrages routiers :
Dégelis : le 27 novembre de 12 h à 13 h 15
Sully : le 27 novembre de 16 h à 17 h
Lac-des-Aigles : le 26 novembre de 12 h à 13 h
La Gigogne
Kiosques de sensibilisation sur la violence conjugale:
25 novembre à 11h30 : Kiosque au CFPRO de Matane.
26 novembre à 11h30 : Kiosque au Cégep de Matane
2 décembre à 11h30 : Kiosque au Service Public d'Approvisionnement
Canada à Matane.
3 décembre à midi : Kiosque à la Polyvalente de Matane.
Barrage Opération Nationale concertée avec la SQ à Matane et Amqui
16 JOURS D’ACTION 2024 RIMOUSKI-NEIGETTE
20 novembre (Journée internationale du souvenir trans)
Manifestation et vigile de 15h à 17h devant l’Hôpital régional de Rimouski.
Rassemblement et court-métrage suivi d’une discussion (en mixité choisie)
de 17h à 19h
26 novembre à 18h00: Formation-conférence Te reconnais-tu? Parlons
des violences insidieuses. En virtuel. En collaboration avec Les 3Sex. Lien
d’inscription (gratuit):
https://us06web.zoom.us/meeting/register/tZUpcOugpzgjG9zYpRMrceDD-
fHoVtzr5tsX
3 décembre à 19h30: Soirée courts-métrages féministes suivie d’une
discussion au cinéma Paraloeil. Réservation des billets (gratuit) :
https://quoivivrerimouski.ca/courts-metrages-feministes
6 décembre à 18h: Commémoration pour l’attentat antiféministe à la
Polytechnique et l’ensemble des victimes de violences fondées
sur le genre. Cérémonie à 18h à l’Atrium de l’UQAR suivi d’une soupe
populaire à 19h à l’auriculaire de l’UQAR.
Centre Femmes de la Mitis
Jeudi 28 novembre de 17h à 20h: Projection du documentaire “Je vous
salue salope ; la misogynie au temps du numérique” suivi d’une discussion
au Château Landry de Mont-Joli (1588 Bd Jacques - Cartier, Mont-Joli)
Centre-Femmes du Ô Pays
26 novembre à 17h: Témoignage de deux survivantes en formule 5 à 7
avec bouchées au Centre
28 novembre à 10h: Oeuvre collective avec l’artiste Zélie Nayral au Village
des Sources en formule apporte ton lunch!
29 novembre à 9h: Atelier discussion “les violences genrées sous l’angle de
l’intersectionalité”
3 décembre: à 13h: Diffusion du film “Jamais plus”suivi d’une discussion au
Centre des femmes
6 décembre à 9h: Les microagressions avec l’équipe au Centre des
femmes.
Participation à deux barrages routiers et à deux kiosques dans des écoles
secondaires de la région.
Chers acteurs et actrices du milieu culturel du Bas-St-Laurent,
Nous vous interpelons aujourd’hui au sujet de l’importance de prendre une responsabilité collective quant à la culture du viol mise en lumière depuis quelques années au Québec et partout dans le monde. Depuis les grandes vagues #MoiAussi, plusieurs couches de silence ont été brisées. L’impunité commence enfin à s’effriter et ceux et celles qui croyaient pouvoir faire ce qu’ils voulaient du corps et de l’intégrité des autres sont de plus en plus remis en question. Un grand travail est nécessaire pour renverser la vapeur et instaurer un monde dans lequel la culture du viol ne va plus de soi. Nous faisons appel à vous parce que vous êtes des acteurs et actrices clés de ce changement. Nous souhaitons vous amener à vous questionner sur votre processus de sélection d’artistes et à vous positionner quant à celui-ci.
« La culture du viol est l’environnement social qui permet de normaliser et de justifier la violence sexuelle, alimentée par les inégalités persistantes entre les sexes et les attitudes à leur égard. La nommer est le premier pas à franchir pour la démanteler. » — ONU-Femmes —
Encore aujourd’hui, le domaine culturel est un milieu hostile pour les femmes. En 2023, elles sont encore sous-représentées sur les scènes musicales du Québec, nous ne vous apprenons rien ici. Choisir de mettre de l’avant des personnes reconnues judiciairement ou socialement comme violentes ne fait que renforcer cette tendance, enrichir les dynamiques sexistes et conforter la culture du viol. Lorsqu’une personne accusée d’agression sexuelle est accueillie lors d’un événement le message qui est lancé aux femmes est le suivant : votre sécurité nous importe moins que la carrière d’un homme. Le message lancé aux agresseurs est le suivant : continuez comme ça, vos actions n'engendrent pas de conséquences. Une question urgente se pose alors : est-ce vraiment le monde que l’art et la culture veulent créer pour nos jeunes, les femmes et les artistes ? Pour nous, l’heure n’est plus au statu quo face à ces enjeux. Perpétuer la culture du viol n’est plus une option.
Au moment de donner le bénéfice du doute et de programmer un artiste sur lequel circulent des allégations de harcèlement ou d’agressions sexuelles, rappelez-vous que les fausses allégations d’agression sexuelle ne représentent que 2 à 4 % des plaintes, soit la même proportion que pour l’ensemble des crimes de toute nature. Choisiriez-vous de programmer quelqu’un soupçonné d’un autre crime? Choisir de ne pas programmer un tel artiste, c’est accorder de l’espace au processus de guérison des survivantes. Laisser les artistes problématiques dans l’ombre, c’est aussi les inciter à prendre leurs responsabilités face à leur comportement.
Notre objectif n’est pas de gâcher la carrière de qui que ce soit ou d’exclure des gens. C’est au contraire de permettre l’inclusion et la sécurité du plus grand nombre, artistes et artisans, bénévoles, tout comme membres du public, en évitant les risques de violence et d’agressions.
Nous savons que plusieurs événements font déjà état d’une programmation responsable. Plusieurs mesures existent afin d’offrir des espaces plus sécuritaires. Il peut s’agir de réfléchir aux critères de sélection des artistes, d’adopter un code d’éthique applicable tant aux équipes d’organisation qu’aux déroulement des activités, ou encore de former le personnel pour reconnaître et intervenir sur le harcèlement et les agressions sexuelles. Par ailleurs, différents organismes ont déjà produit du matériel de sensibilisation sur diverses bonnes pratiques comme la consommation responsable ou la séduction et les interactions respectueuses. Si vous cherchez de l’inspiration, nous vous encourageons à partager vos questions et vos bons coups entre acteurs du milieu culturel. Nous avons hâte de voir vos engagements à l'œuvre.
Tout comme vous, nous avons à cœur le rayonnement de la créativité, du plaisir et de l’innovation. Nous célébrons les programmations qui démontrent leurs qualités tant artistiques qu’humaines. Ce que nous souhaitons, ce sont des environnements sécuritaires ou chacun.e peut s’amuser et s’épanouir sans risquer de subir des violences ou du harcèlement. Cela signifie des environnements exempts d’agresseurs où les autorités en place mettent sur pied des mesures pour prévenir les agressions et le harcèlement et intervenir de manière juste en cas de problème.
Sonia Palato, Agente de développement
Nathalie Bernier, Coordonnatrice générale
Table de concertation des groupes de femmes du Bas-St-Laurent
C.C.
Pascal Bérubé, député provincial de Matane-Matapédia
Maïté Blanchette-Vézina, députée provinciale de Rimouski et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Amélie Dionne, députée pronvinciale de Rivière-du-Loup-Témiscouata
Mathieu Rivest, député provincial de la Côte-du-Sud
Maxime Blanchette-Joncas, député fédéral de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques
Bernard Généreux, député fédéral de Montmagny - L’Islet - Kamouraska - Rivière-du-Loup
Kristina Michaud, députée fédérale d’Avignon - La Mitis - Matane - Matapédia